En 1908, Gustav Mahler est au plus mal : sa fille vient de mourir, sa santé se détériore, rivalités politiques et antisémitisme l’ont forcé à démissionner de son poste à l’Opéra de Vienne…
Dans cette profonde détresse, l’illumination va lui venir d’Asie, avec des poèmes de la dynastie Tang adaptés en allemand par Hans Bethge sous le titre La Flûte chinoise.
Tour à tour enivrés ou contemplatifs, ils offrent à Mahler de nouvelles façons de dire la mélancolie, de nouvelles images d’errance, comme celle du poète Li Bai, clochard céleste qui mourut, dit-on, en voulant cueillir dans l’eau un reflet de lune…
Œuvre testamentaire, Le Chant de la Terre opère la fusion entre lieder et symphonie.
Devenue un classique, cette « symphonie de chant » sera présentée par Le Balcon dans sa version pour orchestre de chambre, transcription laissée inachevée en 1920 par Schönberg et achevée en 1983 par le musicologue Rainer Riehn.
Dans cette aventure sonore, l’ensemble enrôlera des forces lyriques considérables : un ténor qui continue de monter très haut – Kevin Amiel – et Stéphane Degout, l’un des plus grands barytons actuels.
Gustav Mahler
Das Lied von der Erde (1907)
version pour orchestre de chambre d’Arnold Schönberg achevée par Rainer Riehn
Pedro García-Velásquez
La selva virgen, en la selva oscura
Prélude et interludes au Chant de la Terre (2020)
Avec
Kevin Amiel ténor
Stéphane Degout baryton
Le Balcon ensemble en résidence à l’Opéra de Lille
Maxime Pascal direction
Le Balcon
Maxime Pascal direction musicale
You-Jung Han, Valentin Broucke violons
Andreï Malakhov alto
Askar Ishangaliyev violoncelle
Simon Guidicelli contrebasse
Claire Luquiens flûte
Ye Chang Jung hautbois
Iris Zerdoud clarinette
Julien Abbes basson
Pierre-Antoine Delbecque cor
Othman Louati, Akino Kamiya percussions
Alain Muller piano
Sarah Kim harmonium, célesta, clavier midi
Étienne Graindorge réalisateur en informatique musicale
Florent Derex projection sonore
Marion Flament et Jimme Cloo, Bigtime Studio sculptures