Tout jeune et déjà virtuose célébré du clavecin, Justin Taylor aime pousser son instrument par-delà les limites du son et les frontières du répertoire. Pour ce concert, il associe les audaces de deux géants, celles du baroque italien Scarlatti et du contemporain hongrois Ligeti. Goût des extrêmes ? Sans doute !
De l’un, il a retenu deux sonates ébouriffantes, bijoux ornementés sous influence espagnole. De l’autre, l’halluciné – et hallucinant – Continuum de 1968, inspiré par les rotatives d’une imprimerie, où, écrit le compositeur, « la vitesse aboutit à la fusion des sons successifs, de telle manière que le vol du prestissimo donne l’impression d’une quasi- immobilité. Mais cette immobilité, si souvent reconnue dans mes œuvres, cliquette et bourdonne ici comme un fantôme. »
Un moment singulier et suspendu où l’union des finesses du clavecin baroque et des fulgurances du XXe siècle ouvre la voie à toutes les rencontres.
Ce concert est donné à l’occasion du festival Sémélé où la traversée des songes et aura lieu au Grand foyer.
Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonate en ré mineur, K 32 : Aria
Sonate en ré mineur, K 18 : Presto
Alessandro Scarlatti (1660-1725)
Folia
György Ligeti (1923-2006)
Hungarian Rock
Domenico Scarlatti
Sonate en la majeur, K 208 : Adagio e cantabile
Sonate en fa mineur, K 239 : Allegro
Sonate en fa mineur, K 519 : Allegro assai
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Concerto en ré majeur, BWV 972 (d’après Antonio Vivaldi, Concerto pour violon en ré majeur, RV 230, extr. de L’estro armonico)
György Ligeti
Continuum
Johann Sebastian Bach
Concerto en ré mineur, BWV 974 : Andante (d’après Alessandro Marcello, Concerto pour hautbois en ré mineur)
Domenico Scarlatti
Sonate en ré majeur, K 492 : Presto