« Plus qu’une lutte entre deux hommes pour la même femme, Le Trouvère est une lutte de deux femmes pour le même homme », analyse le metteur en scène Richard Brunel, qui s’est attaché à montrer comment, au cœur des passions et des rivalités « l’opéra met à jour la machine infernale qui transforme les vies en destin. »
Amour et haine, peur et passion… Il y a tout dans cette histoire pour tenir le spectateur en haleine. Tout, et plus encore : un duel, une sérénade, une voix venue du ciel, quelques vieilles haines recuites au feu des bûchers, des serments d’amour, des promesses de vengeance sur plusieurs générations, une dose de poison, un miserere poignant, un chœur de gitans, et le tube absolu qu’est Di quella pira… On y ressent aussi la fièvre d’un compositeur dans une période de fécondité exceptionnelle : en 1851, Verdi composait Rigoletto en quarante jours tout en pensant déjà au sujet du Trouvère… Pendant les répétitions duquel il commencera à écrire La Traviata. Voilà qui explique sans doute la popularité immédiate de ce Trouvère – 229 productions au cours des trois années suivant la création – un succès jamais démenti, puisque l’opéra demeure l’un des plus joués au monde.
Le metteur en scène Richard Brunel avait déjà proposé à Lille un enivrant Elixir d’amour. Dans cette sombre affaire de vendetta espagnole, il veut éclairer le rôle décisif des héroïnes, Azucena la gitane et Leonora la dame d’honneur. Car la mère et l’amante sont sans doute les véritables moteurs d’une action qui oppose deux clans pas moins irréconciliables que les Montaigus et les Capulets, ou les Jets et les Sharks de West Side Story.
Le Trouvère (Il Trovatore)
Drame en 4 actes de Giuseppe Verdi (1813-1901)
livret de Salvatore Cammarano
Créé au Teatro Apollo à Rome le 19 janvier 1853
Roberto Rizzi Brignoli direction musicale
Richard Brunel mise en scène
Catherine Ailloud-Nicolas dramaturge
Bruno de Lavenère scénographie
Thibault Vancraenenbroeck costumes
Ester Pieri assistante à la mise en scène
Nicolas Chesneau chef de chant
Laurent Castaingt lumières
Yves Parmentier chef de chœur
Cécile Kretschmar création maquillage
Avec
Igor Golovatenko Le Comte de Luna
Jennifer Rowley Leonora
Sung Kyu Park Manrico
Elena Gabouri Azucena
Ryan Speedo Green Ferrando
Evgeniya Sotnikova Inès
Pascal Marin Ruiz
Orchestre national de Lille
Chœur de l’Opéra de Lille
Nouvelle production
Production Opéra de Lille
Coproduction Grand Théâtre du Luxembourg, Théâtre de Caen
Avec le soutien de la Fondation Crédit mutuel Nord Europe, grand mécène de l’Opéra et du CIC Nord Ouest, mécène principal de la saison
Avec le parrainage du Crédit du Nord et de la Société Générale
En finançant une représentation supplémentaire du Trouvère, la fondation Crédit Mutuel Nord Europe, favorise l’accès du plus grand nombre au répertoire lyrique.