Quelle est cette maison flambant neuve que nous annonce Christian Rizzo ? Peut-être un nouvel habitat de ses imaginaires, une de ces créations que le chorégraphe-plasticien aime à construire et composer, ajoutant les matériaux aux mouvements. Une maison, c’est peut-être aussi l’endroit de tous les retours, après de palpitantes aventures : on se souvient des voyages du chorégraphe du côté d’Istanbul (avec d’après une histoire vraie), ou de ses rêves de rave dans les boîtes de Manchester (dans le syndrome ian). Peut-être ce chez-soi est-il un peu aussi l’Opéra de Lille, maison d’opéra et terre d’accueil, où Christian Rizzo a été, de 2007 à 2012, artiste associé en résidence, le temps de s’y sentir aussi libre que chez lui… Sans doute trouvera-t-on un peu de tout cela, avenir et souvenirs, en poussant la porte d’une maison, nouvelle création pour quatorze danseurs. Comme l’écrit le chorégraphe : « Il y a une maison que l’on trouve, une maison que l’on construit, une maison où on invite, une maison que l’on quitte. Il y a un espace intérieur, concret ou mental, un lieu hors des autres où l’intimité et le commun négocient l’histoire au pluriel et tentent la poésie ensemble. »